Le Big Chop
Le 27 juillet dernier a marqué deux années depuis que j'ai coupé mes cheveux le plus court de toute ma vie. Mais ce 27 juillet 2018, j'en étais à mon second big chop. Le véritable premier big chop que j'ai fait, était en mai 2018. Ce jour-là, alors que je n'avais pas préciser à ma coiffeuse l'objet de ma visite, lorsqu'elle me demande "quelle coupe veux-tu ?" je lui réponds avec confiance et assurance "on coupe tout !". Elle est surprise mais contente, elle va pouvoir s'amuser :)
Si vous avez un peu suivi mes aventures et lu mes articles précédents, vous savez que je ne me défrise plus depuis l'âge de 16 ans, et que j'ai arrêté de me lisser les cheveux à l'âge de 22 ans (je répète que j'en ai 29 aujourd'hui au cas où vous êtes perdues haha). En mai 2018, j'avais donc 27 ans. J'ai attendu 11 ans après l'arrêt de l'usage du défrisant et 5 ans après l'arrêt de l'usage fréquent du fer à lisser pour faire ce fameux big chop. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Pourquoi procéder à un changement si radical maintenant, alors que mes cheveux sont déjà en bonne santé ? Que m'est-il passé par la tête ?
Il faut savoir que je suis une personne qui aime le changement, et cela s'applique aussi au niveau capillaire. Je n'hésite donc pas changer de coiffure souvent, même de couleur, histoire de ne pas me lasser de ma tête. Cependant, j'ai toujours appréhendé d'avoir les cheveux courts, voire très courts. Tout simplement parce que, j'avais l'habitude d'associer les cheveux courts des femmes noires, aux cheveux défrisés. Je voyais très rarement des femmes noires aux cheveux courts naturels, et ce, même au sein de ma propre famille. Également, j'ai une forme de tête ronde, donc dans mon esprit très critique, avoir une tête ronde, des grosses joues et les cheveux courts n'était tout simplement pas compatible. Les cheveux courts allaient bien aux autres, mais certainement pas à moi.
J'ai longtemps eu aussi cette obsession des cheveux longs, parce que je suivais des blogueuses aux cheveux longs naturels et en bonne santé, alors c'était ça mon objectif ultime (d'après moi). Sauf qu'en 2018, une de mes amies qui a une texture de cheveux similaire à la mienne, décide de se couper les cheveux super courts et ça lui va à ravir. J'en discute avec elle, et elle me dit qu'elle ne s'est jamais sentie aussi bien. Et puis, cette année-là, je ne sais pas pourquoi, sur les réseaux sociaux, je vois beaucoup d'autres femmes, célèbres ou non, se couper aussi les cheveux. L'idée se fait de plus en plus sentir chez moi. D'autant que je réalise qu'on m'a toujours dit que le milieu de ma tête était toujours plus sec que le reste, je me dis donc que c'est l'occasion de repartir à zéro et d'avoir la même texture partout. J'en parle à mon copain, non pas pour obtenir son approbation, mais plus pour le prévenir du changement radical auquel il devra faire face haha. Il est très surpris et n'est pas emballé à l'idée mais l'accepte tout de même. Ce vendredi 18 mai 2018, je passe donc le cap, au salon Inhairitance.
Cette fois-ci pas de taper fade, je veux que la taille de mes cheveux soit à peu près égale partout. C'est donc ce jour-là, le 27 juillet 2018, que j'ai coupé mes cheveux le plus court de toute ma vie. Je me sens tellement bien. J'ai bien vécu la chaleur de cet été 2018, notamment grâce au fait d'avoir les cheveux très courts.
À partir de là, j'ai décidé de laisser mes cheveux repousser à nouveau, mais comme écrit plus haut, j'adore le changement, alors fin 2018, je décide de faire une coloration rouge. L'année 2019 passe, je subis la période du "in between", quand tes cheveux ne sont plus courts mais ne sont pas encore vraiment longs, donc tu ne sais pas trop quoi faire avec. Je repasse au noir l’été 2019, et puis encore envie de changement, début 2020, j'opte pour un caramel/blond.
Ces deux couleurs ont été faites chez Inhairitance également, et avec décoloration. Alors que le rouge n'avait pas du tout abîmé mes cheveux, le blond c'est autre chose et le pire c'est que cette fois-ci mes cheveux sont plus longs. Ça prendra un bon deux mois avant de retrouver la vitalité de mes boucles, la couleur les avait détendues, et mes cheveux avaient tendance à être plus droits que frisés. Ce fut ma petite leçon, enchaîner les décolorations, année après année, n'est pas forcément une bonne chose. Aujourd'hui j'aimerais laisser mes cheveux retrouver leur couleur naturelle par eux-même, mais suis tout de même tentée de repasser au noir, car le blond va mettre pas mal de temps à s'en aller.